Monday, April 6, 2015

Samir Geagea à Bkerké : L’accord sur le nucléaire ne nous portera pas bonheur…

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé hier que « le seul moyen d'en finir avec notre crise au Liban est d'élire un président de la République », affirmant que « ces élections ne sont liées ni à l'Iran, ni à la France, ni à l'Arabie saoudite, mais aux 128 députés ».
M. Samir Geagea, qui a participé hier, avec son épouse, la députée Sethrida Geagea, à l'office du vendredi saint à Bkerké, s'est ensuite entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qu'il a tenu au courant des résultats du dialogue en cours avec le Courant patriotique libre.
« Toutes les questions sont à l'étude avec le CPL, a indiqué M. Samir Geagea. Si nous ne nous entendons pas sur une question ou deux, cela ne veut pas dire que nous mettrons fin à nos contacts. Nous avons réussi à nous entendre sur plusieurs points, et la question est plus profonde qu'une rencontre qui aurait lieu. »
« Je n'ai pas d'objections personnelles à rencontrer le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun. Nous allons œuvrer comme si la rencontre allait avoir lieu », a-t-il ajouté.
Le président des FL a affirmé qu'il avait reçu la dernière mouture du document commun entre le CPL et son parti, ainsi que la déclaration d'intentions qui doit l'accompagner, et qu'il s'apprêtait à apporter ses remarques aux deux textes.
« Je n'ai pas d'inconvénient à ce que Michel Aoun soit élu président par la Chambre des députés. Mais nul ne peut voter pour un candidat porteur d'un projet politique qui va à l'encontre du sien et de ses orientations », a souligné Samir Geagea. Avant d'ajouter toutefois : « Je ne m'attends pas à ce qu'un président soit élu bientôt. »
« Le président qui sera élu, quel qu'il soit, nous irons tous le féliciter », a noté le leader FL, appelant une fois de plus les députés à se rendre à la Chambre lors de la prochaine séance pour assurer le quorum et élire un nouveau chef de l'État.
« J'appelle toutes les parties à revoir leurs positions et se rendre au Parlement pour élire un nouveau président. C'est la démarche essentielle dont le pays a besoin à cette étape », a-t-il indiqué.
Commentant enfin l'accord-cadre sur le nucléaire iranien, Samir Geagea a affirmé : « Nous souhaitons qu'il apaise quelque peu les tensions. » « Cependant, tous les Libanais doivent savoir que cet accord ne nous portera pas bonheur », a-t-il conclu.